Déjà en forte progression avant la crise sanitaire (350 milliards de dollars, +8 % en 2019), le marché de la e-santé continue de croître. Un récent article publié par le site Les Numériques livre plusieurs chiffres-clés.

Avec des possibilités d’innovation nombreuses - par exemple en termes de médecine prédictive ou pour fluidifier les systèmes de santé -  et le soutien des autorités publiques via le versement de subventions, on comprend les raisons pour lesquelles les start-up investissent le marché de la e-santé (14 milliards de dollars de fonds ont ainsi été levés en 2020, selon la plateforme d’informations commerciales Crunchbase).

Et pas seulement les start-up. Les Gafam, depuis quelques années, ont fait le pari de la santé numérique : acquisitions d'acteurs de la e-santé (Fitbit, par Google…), traitement des patients grâce à l’IA, cliniques virtuelles développées par Amazon, Apple Watch, outils de santé prédictive…

La France n'est pas en reste. L’exemple de la télémédecine est éloquent :

  • Un marché de la télémédecine qui pèse 100 millions d’euros
  • 525 € par an sont versés par l’Assurance maladie dans l’équipement numérique des professionnels de santé
  • Une personne sur deux a eu recours à un outil numérique depuis le début de la crise sanitaire
  • Le marché des services de téléconsultation pourrait s'étager entre 200 et 300 millions d'euros d'ici 2025
  • Celui des outils de coordination des parcours de soin, entre 50 et 100 millions d'euros
  • Le marché de la télésurveillance médicale pourrait atteindre plus de 400 millions d'euros.
Les formations e-santé de l'Ifis

L'Ifis propose plusieurs formations autour de la e-santé. Celle-ci est abordée sous différents angles : 

Si la pandémie a accéléré la croissance du secteur, l'heure est aujourd'hui à la consolidation, selon Xerfi. La crise sanitaire a incité "les opérateurs à envisager de nouvelles alliances et favorise les mouvements de décloisonnement entre les secteurs d’activité", souligne le cabinet d’études.

Quid du Vieux Continent ? Selon Dealroom, les HealthTech européennes ont connu la croissance la plus importante, avec des levées de fonds qui s'élèvent à 7,2 milliards d'euros (+370% par rapport à 2016), sur 45,4 milliards d’euros dans le monde. 

Aux États-Unis, la croissance y est moins importante mais les écosystèmes technologiques et scientifiques (à San Francisco, New York et Boston) puissants permettent au pays d'occuper le premier rang mondial en termes d’investissements en capital-risque dans les technologies de santé (28,3 milliards d'euros d'investissements dans le secteur en 2021). Devant la Chine, le Royaume-Uni, l’Inde et la France. Les start-up hexagonales ont, du reste, levé au moins 885 millions d’euros, un montant multiplié par quatre par rapport à 2016.