Et de quatre ! Le marché du médicament remboursable en ville continue de croître pour la quatrième année de suite. La progression s’est même accélérée l’an dernier (+8.4%) pour atteindre 21,1 milliards d’euros. Selon un rapport récemment publié par la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS), il s’agit d’une variation « bien supérieure » à celles des exercices précédents (+1.8% en 2020), même en gommant les effets de la crise sanitaire liée au Covid.

Il est à noter que ces résultats ne prennent pas en compte :

  • les remises versées par les industriels à l'Assurance maladie,
  • la réalisation des tests antigéniques,
  • la délivrance de masques de protection.

Qu’est-ce qui explique donc ces hausses ? Il y a tout d’abord le « contrecoup » de la crise sanitaire : l’augmentation du nombre de boîtes vendues (+3.7%) s’explique par un effet rattrapage lié au recul des volumes observé en 2020. 

Mais ce n'est pas l'unique explication. Deux autres facteurs ont également joué dans la hausse du CAHT :

  • Des baisses de prix moins importantes, et donc moins impactantes sur le chiffre d'affaires
  • L’arrivée de nouvelles molécules, qui a dynamisé le « marché officinal »

Le rapport détaille également les classes thérapeutiques qui ont principalement contribué à la croissance. Il s’agit :

  • des médicaments de l’appareil respiratoire (+176 millions),
  • les autres produits du système nerveux,
  • les inhibiteurs d'interleukine (+161 millions),
  • les inhibiteurs directeurs du facteur Xa (+114 millions),
  • et les médicaments ophtalmologiques (+92 millions).

À eux cinq, ils pèsent 14% du chiffre d’affaires global.

À l’inverse, les principales classes thérapeutiques en baisse sont :

  • les agonistes et corticoïdes (-23 millions),
  • les vaccins contre les pneumocoques (-23 millions),
  • les traitements de l'hépatite C (-20 millions),
  • les antinéoplasiques (-17 millions)
  • et les agents antithrombotiques (-15 millions).

Par type de médicaments, les génériques et biosimilaires ont tiré leur épingle du jeu en 2021, avec respectivement 3,9 milliards d’euros (+3%) et 542 millions d’euros (+20%). 

 

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